Pierre Augustin MURAOUR est né le 8 mars 1787 à Corte en Corse et une partie de son existence est liée à celle de l’empereur Napoléon 1er. En effet, après le désastre de la bataille de Leipzig et suite au traité de Fontainebleau, signé le 11 avril 1814, Napoléon 1er abdique. Pour son exil il choisit l’ile d’Elbe, située entre la Corse et la Toscane.
Le 15 juillet 1814, Muraour reçoit l’ordre du Commissaire de Marine, chef du service de l’île d’Elbe, de se rendre à Gênes afin de rejoindre l’Inconstant, le bateau de l’empereur. Ils débarquent à Porto-Ferraio, capitale de l’île le 4 mai 1814. Quelques mois plus tard, dans le plus grand secret, le 26 février 1815, Napoléon quitte l’île d’Elbe à destination de la France dans le but de reconquérir son trône. L’officier de santé, l’aide major Muraour, nommé médecin, est du voyage. Il est débarqué avec l’empereur à Golfe Juan puis prend la direction d’Antibes pour en prendre possession. La ville étant royaliste, il est fait prisonnier avec quelques compagnons avant d’être délivré lorsque Napoléon arrive à Paris le 20 mars 1815.
Le 26 mai 1815, il est nommé chirurgien major général du 2ème Régiment de Tirailleurs de la garde impériale, sur ordre du Lieutenant général comte Drouot puis élevé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur le 1er mai 1815.
Napoléon a reprit les rennes du pouvoir mais la cuisante défaite de Waterloo en juin 1815 le force à abdiquer. Louis XVIII récupère alors le trône et l’armée napoléonienne est licenciée le 6 septembre 1815. Pierre-Augustin Muraour retourne à la vie civile. Il décide de s’installer à Henrichemont en tant que médecin. Sa demeure est située au n°3 place du Marronnier.
Il se marie à Henrichemont en 1818 avec Marie-Louise Barrierre, fille d’une grande famille de tanneur et devint conseiller municipal.
Le 8 octobre 1831, une ordonnance du roi Louis Philippe le nomme chirurgien aide-major de la Garde nationale d’Henrichemont.
Pierre-Augustin Muraour s’éteint le 25 août 1867 et repose sous le grand cèdre dans le cimetière de la ville.
La municipalité a pu d’acquérir de précieux documents retraçant la vie de cet homme dont :
– l’ordre, de se rendre à Gênes pour y rejoindre l’Inconstant, du commissaire de Marine, chef du service de l’île d’Elbe, daté du 15 juillet 1814,
– sa nomination le 26 mai 1814 en tant que chirurgien major général du 2ème Régiment de Tirailleurs de la garde impériale, sur ordre du Lieutenant général comte Drouot,
– sa nomination le 1er mai 1815 au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur, avec reconnaissance dès 1854 de sa nomination sous Napoléon ler,
– le grade d’Officier de l’ordre impérial de la Légion d’Honneur par décret de l’Empereur Napoléon III et daté du 13 juillet 1863,
la copie conforme de l’ordonnance du 8 octobre 1831 par laquelle le roi – Louis-Philippe nomme Muraour, chirurgien aide major de la Garde nationale d’Henrichemont,
– le registre matricule des états de service déposé le 16 octobre 1854 aux Archives de la Guerre,
– la médaille de Sainte-Hélène, dans son coffret, distinction créée en 1857 par Napoléon III et le diplôme l’accompagnant.
Ces documents sont consultables, sur demande, à la mairie d’Henrichemont.